Hypothyroïdie: Laminaria

La glande thyroïde (3): l’hypothyroïdie, une approche alternative du traitement

Les dysfonctionnements de la glande thyroïde, notamment l’hypothyroïdie, sont consécutives à de multiples causes dont la carence en iode.

La carence en iode et l’hypothyroïdie

Elle est largement partagé (plus du ¼ de l’humanité, plutôt chez les femmes), notamment dans certaines régions éloignées des mers ou montagneuses. Les principales sources sont les poissons dont les sardines à l’huile avec les arêtes, les fruits de mer, les algues et le sel iodé. Depuis les années 1970, pour des raisons mal établies (régime sans sel, présence de perchlorates dans l’eau perturbant le stockage de l’iode par la thyroïde), la carence s’est établie.
Les légumes de la famille des crucifères (choux, brocoli, navets, rutabagas) mais aussi le manioc, le sorgho ou la patate douce, contiennent des thiocyanates qui accélèrent l’excrétion urinaire de l’iode et diminuent la quantité de thyroxine.
Plusieurs classes de médicaments (anti arythmiques, tétracyclines, lithium, désinfectants cutanés, contraceptifs hormonaux, interférons) peuvent interférer avec le métabolisme de l’iode.

L’iode, absorbé sous forme d’iodures, est normalement stocké dans la thyroïde.
Cliniquement, la carence se manifeste par l’apparition d’un goitre, un retard de croissance, des troubles mentaux. La thyroïde serait plus vulnérable aux perturbateurs endocriniens.

L’introduction du sel de table iodé permet d’éliminer la carence en iode à condition que La teneur en iode soit comprise entre 10 et 15 mg/kg.

 

Les alternatives naturelles au traitement de l’hypothyroïdie

Il existe des approches naturelles qui permettent de réduire les doses de lévothyroxine. Rappelons que les patients sont dépendants à vie de leur traitement. La question que l’on se poser à ce stade est la proportion de personnes qui pourraient éviter cette dépendance forcée et induite par l’industrie pharmaceutique.

L’utilisation de krill, de la L-tyrosine, du zinc ou de plantes (Achillée millefeuille, Actée à grappes noire, Armoise ou Hydraste du Canada) ont été décrite pour l’hypothyroïdie.
À l’inverse, dans les cas d’hyperthyroïdie, l’usage de levure de bière, de lécithine de soja, de manganèse et de tisanes à base de mélilot, d’ortie ou de valériane est préconisée.

Des compléments alimentaires à base d’algues brunes comme les laminaires (Laminaria japonica) apportent un taux d’iode organique régulant le métabolisme thyroïdien et favorisent la chélation des métaux lourds. L’algue contient des composés polysaccharides qui se lient dans l’intestin grêle aux métaux lourds qui sont ainsi éliminés par l’organisme sans être absorbés.
L’utilisation de la Laminaria est une mesure préventive en cas d’hypothyroïdie légère (TSH juste inférieure à 0,3 μg/ml), par exemple lors d’un dysfonctionnement lié au vieillissement.

Trois autres nutriments sont indispensables au bon fonctionnement de la thyroïde :

  • la L-tyrosine est un précurseur de la thyronine (T3) et de la thyroxine (T4)
  • le zinc intervient dans la conversion de la T4 en T3
  • le sélénium entre dans la synthèse de l’enzyme de conversion; c’est aussi un antioxydant

Les huiles essentielles
– Les huiles essentielles d’Ail, de Giroflier clous (Syzygium aromaticum) ou de Myrte vert (Myrtus communis) stimulent la glande thyroïde (hypothyroïdie).

Hypothyroïdie: Myrte vert Myrte vert

– Les huiles essentielles de Fenouil (Fœniculum officinale) ou de Myrrhe (Commiphora myrrha) mais aussi de Cumin des prés (Cuminum cyminum) et de Marjolaine des jardins (Origanum majorana) la ralentissent (hyperthyroïdie). Les posologies et les temps de traitement doivent être déterminés par un aromathérapeute confirmé.
Hyperthiroïdie: Myrrhe Myrrhe
– En cas d’excès d’iode, bien qu’il n’existe pas de réelle toxicité, les huiles essentielles de Romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis verbenoniferum), de Livèche (Levisticum officinale) et de Lédon du Groenland (Ledum groenlandicum) sont indiquées à raison d’une goutte de chaque, deux fois par jour, en cure limitée dans le temps.

 


 

Pour aller plus loin
Les interactions médicamenteuses (Alina MOYON, éditions du Dauphin) pp 38, 175, 265.



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