Comment bien conseiller en aromathérapie

Comment bien conseiller en aromathérapie (et en médecine naturelle de façon générale)

Qu’est-ce qu’un bon thérapeute ? Quelle est la façon la plus adéquate d’accompagner la personne souffrante ? Comment doit-il se prendre ? Que doit-il chercher ?
Et quel est le rôle du consultant (la personne en besoin de soins) ? A-t-il un rôle à jouer dans sa guérison ?

Les gens viennent consulter pour un symptôme qui les embête, comme « je tousse la nuit », « je n’arrive pas à m’endormir », « j’ai mal au ventre », « je n’arrive pas à me concentrer », « j’ai des boutons »… Je continue ?

A partir de là, deux cas de figure se présentent pour les thérapeutes :
– on se concentre sur les symptômes et on les fait taire
– on cherche ce qui se cache derrière ces symptômes

C’est évident que la première variante permet d’avoir des consultations qui durent une demi-heure tout au plus, et certains consultants partent parfaitement satisfaits : plus de symptôme, pas de remise en cause, pas de problème.
J’avoue que cela ne me satisfait pas, et je n’ai jamais pu travailler de cette façon.

La deuxième variante est autrement plus exigeante ; elle implique une réflexion et une recherche approfondie, c’est une mise en cause profonde de la part du consultant et du thérapeute.
Des blocages peuvent apparaitre, ce n’est jamais facile d’entrer en soi et se questionner « pourquoi ». Ce n’est pas facile non plus de se mettre à nu devant quelqu’un d’autre, fût-il un thérapeute, et de se remettre en cause.
De plus, la plupart des gens ne s’attendent pas à venir avec un mal de ventre et en arriver à s’interroger sur les relations qu’ils entretiennent avec leur conjoint ou le sens qu’ils veulent donner à leur vie.


Comment conseiller en aromathérapie : pas à pas

1. Chercher la cause

Il faut comprendre qu’un symptôme n’est pas seulement un symptôme en lui-même, il est aussi l’expression de l’état interne de l’organisme. On ne peut honnêtement considérer que l’on soigne lorsqu’on s’arrête au symptôme. Envisagez la maladie comme un iceberg, en-dessous la surface et les réactions visibles, il y a toujours les causes plus profondes : physiologiques, émotionnelles, psychologiques.

Par exemple : lors d’une consultation pour la toux sèche, on a plusieurs possibilités : est-ce de l’allergie, de l’asthme, le tabagisme, une simple irritation ? Ou une bonne dizaine d’autres possibilités ? La prise en charge ne sera pas du tout la même.

2. Derrière la cause apparente, chercher la cause profonde

C’est une étape essentielle dans la compréhension de la problématique du consultant, car c’est elle seule qui nous permet de comprendre les racines de son mal-être. Mais c’est une étape délicate, parce les causes peuvent être tellement enfouies que le conscient aura du mal à démêler tout l’écheveau.
De plus, lorsqu’on commence à toucher à cette cause profonde, des blocages apparaissent bien souvent ; bien de gens ne se sentent pas disposés de s’y plonger, car cela peut être pour eux une réactivation de souffrances occultées avec soin.

Dans notre exemple de toux sèche, disons que la cause était l’asthme ; c’est très fréquent, c’est du à une bronchoconstriction. A ce stade, on pourrait s’arrêter et se déclarer contents, en traitant l’asthme. Seulement, on peut aller plus loin et s’interroger sur le « pourquoi » de l’asthme. S’agit-il d’une allergie, et si oui, à quoi ? A qui ?! La personne se sent-elle oppressée, empêchée de respirer profondément, et si oui, pourquoi ? Ou, question sensible, par qui ?

3. Traiter le terrain

Tout symptôme reflète le fonctionnement de notre organisme ; il sera donc quasiment toujours nécessaire d’associer un traitement du terrain à un traitement symptomatique.
Ainsi, il ne faut jamais le traiter séparément, mais comme faisant partie d’un tout. On abordera un symptôme seulement après avoir déterminé ce qu’il représente. Car les problèmes, aussi divers soient-ils en manifestation ou localisation, sont soit la conséquence, soit la manifestation d’un déséquilibre de l’organisme.

Pour poursuivre avec notre exemple, si l’asthme est dû à une oppression, disons l’impossibilité pour la personne à s’exprimer dans la famille, la prise en charge va être toute autre que s’il était dû à une allergie aux acariens.

4. Traiter le symptôme (enfin !)

Enfin, direz-vous ! Oui, maintenant on est prêt à aller à la source de la problématique ; en traitant cette cause profonde, le symptôme disparaitra de lui-même.

Les huiles essentielles sont parfaites pour un traitement à tous les niveaux, car elles associent une forte volatilité à un très fort pouvoir de pénétration cutanée. Elles ont également un effet d’entrainement, donc aident à la pénétration des autres extraits qui les accompagnent. On a ainsi la possibilité d’une double action : locale et systémique.
De plus, en dehors de leur activité purement biochimique, elles ont une activité puissante sur nos côtés plus subtiles, au niveau énergétique, des émotions et du mental.


Les qualités d’un bon conseiller en aromathérapie (et de tout autre thérapeute)

Professionnalisme
Apprendre, apprendre, apprendre. Tout est source d’apprentissage, tous les sens doivent être constamment en alerte pour essayer de comprendre et se former.

Passion
Se mettre au service des autres ne s’improvise pas, c’est quelque chose qui doit venir du cœur, et correspondre à en besoin profond en soi d’aider et de partager.

Exigence
Comme à chaque fois dans la vie, lorsque l’on accompagne sur le chemin de la santé, nous avons aussi le choix de nous positionner soit en surface (on s’arrête au symptôme) ou chercher les raisons profondes pour essayer d’apporter une aide sur le long terme.

Pédagogie
Le patient doit être éduqué à la patience et l’opiniâtreté pour accompagner son mal-être jusqu’à ses origines, sur le long terme. Ceci implique de la pédagogie, et du pouvoir de persuasion.

Tact et respect
Ce n’est pas évident d’entrer dans la vie intime de quelqu’un sous prétexte qu’on est thérapeute. La relation se tisse tout en finesse, pour pouvoir percer les poches de souffrance occultées dans le respect et la bienveillance.

Humilité
Il faut accepter qu’il y a des choses qui nous échappent. Parce que dans tout acte de soin on est trois : le consultant, le thérapeute, et quelque chose de plus grand que les deux, qui permet que cette merveilleuse alchimie de la santé et du bien-être profond se mette en place.

C’est pour toutes ces raisons qu’avant de prendre les rendez-vous pour la consultation, j’ai l’habitude de demander jusqu’où chacun est prêt à aller, jusqu’où est-il prêt à jouer le jeu de la vérité et du travail sur soi.

Et pour vous, c’est comment un bon thérapeute ? Qu’attendez-vous de lui ?


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