De l’intolérance au gluten à la maladie cœliaque

Les problèmes de santé causées par la consommation de gluten apparaissent de plus en plus clairement, il est donc important de connaitre les produits qui en contiennent et les symptômes de cette intolérance.

La maladie cœliaque est une maladie chronique de l’intestin déclenchée par la consommation de gluten. Le nom de la maladie provient du grec koeliakos, « qui appartient aux intestins ». Elle est aussi appelée le plus souvent intolérance au gluten, entéropathie au gluten ou hypersensibilité permanente au gluten.

Prémices
Notre système immunitaire est chargé de lutter contre les virus, les bactéries et les champignons pour éviter ou limiter les infections. Dans le cas d’un rhume, par exemple, la guérison se fait en quelques jours, non pas parce que le virus a disparu spontanément, mais parce que le système immunitaire a fabriqué des anticorps qui le détruisent.
D’une façon générale, l’immunité est dirigée contre les protéines étrangères à notre organisme.

L’intolérance au gluten se produit chez certaines personnes dont le système immunitaire est organisé de façon à réagir plus fortement que d’autres à la présence de gluten dans l’intestin (prédisposition génétique). Une personne sur cinq est concernée par cette organisation particulière de l’immunité, mais toutes ne vont pas déclencher la maladie.
Il y a généralement un facteur déclencheur qui n’est pas connu, il s’agit peut-être d’une infection intestinale bactérienne ou virale. À partir de cet événement, le système immunitaire « s’emballe » en présence de gluten, et se met à « attaquer » les cellules intestinales, en désorganisant leur structure et leur fonctionnement.
Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne donc une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée une inflammation et endommage progressivement la paroi intestinale, comme si le gluten ingéré était considéré comme un agent nuisible.

En 1991 Richard Logan a émis l’idée de l’iceberg cœliaque (voir photo dans la vignette).

Symptômes

Les symptômes varient beaucoup d’une personne à l’autre. Certaines personnes sensibles au gluten n’ont toutefois pas de symptômes apparents, au moins durant certaines périodes de leur vie. On peut vivre très longtemps avec une intolérance ou une sensibilité au gluten sans vraiment s’en rendre compte. Souvent depuis l’enfance, on a subi des maux divers qui se sont banalisés au fil du temps : frilosité, nez qui coule, fatigue, maux de ventre, épisodes dépressifs, douleurs musculaires… On a traité ces symptômes sans se rendre compte des causes qui les provoquent.

Les deux dernières décennies ont révélé l’existence de formes atypiques qui s’avèrent fréquentes tant chez l’enfant que chez l’adulte. Elles peuvent correspondre à des symptômes digestifs modérés (selles irrégulières ou au contraire constipation, douleurs abdominales récurrentes), ou à des signes extra-digestifs isolés (appétit diminué, prise de poids médiocre, anémie ferriprive réfractaire au traitement martial, retard de croissance, retard pubertaire, douleurs osseuses, syndrome hémorragique, hypoplasie de l’émail dentaire, dermatite herpétiforme, augmentation des transaminases).
Parfois, les symptômes sont si évidents qu’on ne peut pas les manquer, comme par exemple une diarrhée violente ou une crise d’eczéma dès que l’on touche au gluten. Mais lorsqu’il s’agit d’un mal de crâne, de douleurs articulaires, d’une intense fatigue, on ne fait pas forcément le lien avec le sandwich ou les pâtes du déjeuner.

Dans les cas les plus graves, l’intolérance au gluten provoque carrément des trous dans l’intestin : c’est la maladie cœliaque. Malheureusement, la maladie est rarement diagnostiquée assez tôt pour éviter que l’intestin ne soit endommagé. Ce sont donc souvent les effets de la dénutrition (interruption de croissance chez les enfants, amaigrissement, troubles du comportement) et les troubles digestifs importants qui entraînent le diagnostic de la maladie.

Où trouve-t-on le gluten ?
A suivre…

 

 

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